Where is the fucking limit?

Publié le par Oceanis

 

 

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Where is the fucking limit?

 

 Je ne me suis jamais fixée de limite sur Eve. Nous avons toujours fait la guerre pour la guerre contre un ennemi forcement monstrueux et mauvais. Comme beaucoup de joueurs de Eve, nous nous livrons avec amusement aux jeux des forums, de la propagande, de l’intoxication, de l’espionnage et de l’infiltration qui sont des parties intégrantes de la guerre.

 

Eve a ce pouvoir de passionner, de repousser les limites du jeu hors du jeu, d’y englober certains aspects personnels jusqu'à parfois l’excès. Je n’ai pas besoin de vous donner trois milles exemples. La guerre contre les EONS, les trolls de Shana sont autant de symptômes des affrontements entre joueurs au delà du jeu. C’est l’expression de la guerre. C’est l’expression du conflit. C’est une partie de Eve.

 

Jamais en quatre ans de jeu, je ne me suis posée la question des limites. La guerre est une affaire de destruction, d’absence de règles et de sauvagerie. Même au plus bas des relations avec EONS ou des deux cotés nous nous méprisions, je ne me suis posée cette question. Nous faisons la guerre. C’était l’escalade, nous avions encore plus envie de nous détruire, nous nous haïssions cordialement parce que nous étions ennemis. Tous les moyens étaient bons pour porter un coup à l’autre.

 

Eve is Eve…

 

Et nous sommes tombés sur les Teutons Fanatics.

Ils étaient pour nous comme tous les autres. Des cibles. Des gens que nous ne connaissions pas mais qui étaient juste à l’endroit ou le Boss avait posé son doigt.

 

Nous avons commencé cette guerre comme tous les autres : raids, harcèlement, vague d’emails et provocations.

 

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Je ne me suis posée aucune question. Je me suis lancée dans les opérations habituelles avec froideur. Cela fait partie du show, du spectacle. No big deal.

 

Très vite pourtant le malaise c’est installé.

Premier mail ironique avec référence aux juifs, suivit par des saluts nazis déguises dans des signatures (le chiffre) et sans compter des photographies faisant référence aux épisodes les moins glorieux de notre histoire. Toujours ironiques certes, jamais directs, mais bien présents.

 

Where is the fucking limit?

 

Je l’ignore.

 

Même dans mes rêves de sang et de destruction il y a des cauchemars que je ne veux pas faire.

Publié dans News et commentaires

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