Home Sweet Home

Publié le par Oceanis

 

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Solitude.

C’était ici que j’étais née.

C’est ici que j’avais passé mon enfance Evienne.

Je gardais de la zone des souvenirs d’aventures épiques, d’amitiés et aussi d’ennemis implacables. Pirates, industriels et aventuriers vivaient jadis dans ce coin reculé de New Eden, loin de la frénésie de l’Empire et du mouvement brownien des centaines de navires qu’y croisent.

 

J’y avais piloté mon premier indu, je m’étais enfoncée pour la première fois en zéro zéro, je m’étais faite explosée par une POS amie subitement rendue hostile, j’y avais laissé assez de carcasse d’osprey pour remplir la moitié d’un soleil.

J’y avais rencontré les gens qui allaient devenir mes compagnons pendant tant d’années.  Solitude était pour moi ce qui ressemblait le plus à un foyer, à une maison.

 

C’est ce que j’ai ressentit quand la flotte à enfin laisser derrière soi les derniers systèmes de l’Empire. Les noms me revenaient, familiers et rassurants.

 

On s’approchait doucement de notre ancien HQ. Certains avaient participé au départ et ressentaient comme moi cet étrange sentiment de nostalgie qui fait qu´´Eve n’est pas un jeu comme les autres. D’autres découvraient avec le même regard qui m’avait émerveillé vingt mois plus tôt ce qui allait devenir notre maison.

Pincement de cœur pour ceux qui n’étaient plus.

 

Nicky a repéré un carrier et la flotte s’est jeté dessus.

Home Sweet Home.

Le carrier a warp out, on a continu notre chemin sous les injures des nouveaux indigènes. ´

On a aussi pris notre première wardec du coin. On a toujours été fort pour se faire des amis.

 

A la gate suivante on voulu engagé deux ships qui ont jumpé.

On a continué à s’enfoncer en low sec.

Ca sentait l’écurie.

 

On était presque à la maison.

Le coin n’est pas très peuplé.

Nous somme dans Solitude.

Les nouveaux locataires ne sont pas contents de nous voir. On leur envoi une salve de missiles et on croise lentement vers notre maison. Une flotte complète de IT ne serait pas venu à bout de ce bonheur simple qui nous habite.

 

Le chemin a été long depuis notre départ. La campagne de Fontaine, puis celle de Pure Blind. Presque neuf mois d’errance. C’est long.

 

Derrière nous la logistique suit, transportant les trésors de guerre, les souvenirs d’affrontements qui font maintenant partie de notre histoire.

La ligne de front entre IT et Pandemic ou l’expérience d’un touché rectal avec du verre pilé (je cite). La guerre contre les Lawn et la défense de nos POS. La dernière bagarre contre les D2D troublée par le conflit du Nord.

 

On apprend que les NOTR ne sont plus là. Dommage. On les aimait bien. Je note dans mon carnet de diplomate de prendre contact avec eux et de prendre des nouvelles. Après tout je leur avais chanté My Sweet Home in Alabama alors qu’ils explosaient notre POS. Ca crée des liens.

 

Ca discute sur le chan fleet. Les vieilles histoires reviennent à la surface. Le sauvetage d’une POS ou des centaines de navires s’étaient regroupés contre les NOTR (voir blog).

On cite des noms de corpo. On cherche. Sont-ils encore là ? Sont-ils partis vers d’autres systèmes ?

Nous verrons.

Pour l’instant, on ne reconnaît plus personne.

Nos amis ERV ont aussi quitté la zone. Il n’y a plus que des inconnus, des gens qui ne sont pour nous que des cibles. Ca wardec. On se sent aimé. Le prix de venir semer la paix.

 

Nicky essaye de comprendre la situation.

Il est très fin.

C’est le Boss.

On dirait que deux grands blocs plus ou moins informels se partagent le coin.

Nos amis Tagaki sont dans un, les locataires de notre station dans l’autre. Ces derniers nous ont déjà wardec. On leur wardec leur corpo d’indu au passage.

 

On discute de NAP. C’est très nouveau. On n’en a pas. On conclu que c’est mort pour cette fois. Les Tagaki nous ont déjà passé en rouge à cause d’une obscure histoire de piratage de frégate.

 

Les indigènes ne se semblent pas non plus trop nous aimer. Ils avaient pris leur habitude dans notre station. C’est fini. Time to go home baby.

Les demi-dieux sont mesquins.

 

On dock.

Mes assets sont toujours là.

Je découvre un osprey t1 couvert de poussière et un destroyer salvager souvenir de mes premières belts. J’ouvre mes cans et commence le rangement. Tout le monde doit faire pareil.

C’est le silence sur le chan.

Tout le monde se replonge dans son passé.

Demain il sera temps de penser à de nouvelles aventures.

Aujourd’hui l’heure est aux souvenirs.

 

Home Sweet Home.

This is Eve.

And tonight, we are in peace.

 

Safe fly

 

Oceanis Sol

 

 

 

 

 

  

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